L’impact du Covid-19 sur le transport maritime de marchandises
Une situation inédite pour le transport maritime
Déjà largement ébranlé par la première vague de la pandémie et les mesures de confinement du printemps 2020, le secteur du transport maritime de marchandises continue de souffrir d’une situation sanitaire inédite. Réglementation fluctuante, confiance des chargeurs, âpres négociations tarifaires… Les professionnels du secteur du transport de marchandises, et notamment du transport de marchandises par voie maritime, doivent faire face à une crise sans précédent. Alors que l’impact de la première vague de la pandémie continue à se faire sentir, de nouvelles mesures de confinement sont entrées en vigueur dans de nombreux pays en Europe et dans le reste du monde fin octobre et début novembre.
Printemps 2020 : la première vague de la pandémie frappe le transport de marchandises de plein fouet
Dès le début de l’année 2020, le secteur du transport maritime subit de plein fouet les conséquences de la pandémie de coronavirus, qui complique l’acheminement des marchandises et ravive même le spectre des pénuries. « Les plaques tournantes du transport (maritime) sont touchées », avait ainsi alerté Kitack Lim, secrétaire général de l’Organisation maritime internationale (OMI), dans une vidéo postée sur le site de l’organisation. « En ces temps difficiles, la capacité du secteur à livrer des biens vitaux, notamment des fournitures médicales et des denrées alimentaires, sera essentielle pour répondre à cette pandémie et, à terme, la surmonter », avait-il poursuivi. La marine marchande est en effet un maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement de nombreux produits du quotidien vendus dans les supermarchés, pris d’assaut dès les mois de février mars par des clients paniqués par la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement annoncées.
Certaines compagnies se recentrent sur le transport de marchandises
Le repli important du transport de passagers — les restrictions à la liberté de circulation concernant plus d’un demi-milliard de personnes — a encouragé certaines compagnies à se concentrer sur le transport de marchandises, avait par exemple indiqué à l’AFP Jean-Marc Lacave, délégué général d’Armateurs de France. La société DFDS, très présente en mer du Nord, a dû par exemple stopper sa liaison de transports de passagers entre Oslo et Copenhague, mais sa division logistique a continué à servir ses clients. Brittany Ferries, qui assure des liaisons trans-Manche mais aussi vers l’Irlande et l’Espagne, avait de son côté indiqué que ses navires ne transporteraient plus que des marchandises au cours du mois de mars.
Nouvelle crise pour le marché du transport maritime conteneurisé
En septembre, le Danois AP Moeller-Maersk, premier armateur mondial, a annoncé le licenciement de 2 000 employés à travers le monde. La restructuration du mastodonte du transport maritime de marchandises, recentré depuis 2017 sur ses activités de transports, concerne en particulier la branche « Océan », dont les volumes ont diminué d’environ 3% entre juillet et septembre, et la branche « Logistique ». Les résultats globaux du groupe restent encourageants, avec un chiffre d’affaire quasi stable (-1%, 8,401 milliards d’euros) malgré la crise du coronavirus.
Fin octobre – début novembre, les nouvelles mesures de confinement annoncées à travers la planète et le ralentissement économique qui en découle vont de nouveau impacter le secteur du transport de marchandises. S’il est encore trop tôt pour mesurer les effets de cette nouvelle vague de la pandémie, il semble que le secteur s’est bien préparé pour s’adapter aux conditions sanitaires et réglementaires et maintenir au maximum les volumes et les emplois.
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